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Dans un service de psychogériatrie, les patients sont souvent considérés comme transgressifs : agressifs, dérangeants, en sevrage d’addictions diverses, fugueurs, déambulant un peu partout,… Face à ces pathologies intriquées et à la complexité des situations sociales, comment personnaliser les soins, les humaniser ou les réhumaniser ? Il faut d’abord qu’il y ait des frontières, un cadre qui à fois sécurisent et nous rendent conscients quand il y a transgression. Réfléchir en équipe si transgression veut dire créativité, ajout de sens, et si elle conduit à faire évoluer le soignant comme le soigné.
Les piliers des maisons de repos (concentration et sanitarisation) se sont effondrés. Les discours (officiels et institutionnels) sur le « à la fois projet de soins et projet de vie » étaient trompeurs (rapport de 1 à 50 entre l’animation et les soins, budget comme personnel) et rarement mis en oeuvre: confinements parfois abusifs, limitations de libertés insupportables, proches exclus (et devenus exigeants), désertion de certains personnels, sécurité fictive créatrice d’autres maux… Les demandes vont vers des structures respectueuses, ouvertes, souples, multi-dimensionnelles. L’animation de la vie sociale a tenu, s’est consolidée, et se situera comme un acteur clef de l’ouverture. Comment ? A quelles conditions ? Avec quels acteurs ? Une démarche qui se situe davantage dans la transformation des priorités que dans la transgression…
La dépression est une pathologie fréquente chez la personne âgée. Son traitement constitue un enjeu important car elle est souvent associée à un handicap social, des troubles cognitifs et un risque de suicide non négligeable. Le risque de suicide est en effet statistiquement très élevé par rapport aux autres tranches d’âge de la population avec un geste suicidaire qui entraine le plus souvent un décès. Si les principaux facteurs de risques sont identifiés avec entre autres l’isolement et la dépression, il est souvent très difficile d’intervenir auprès d’une personne suicidaire. En effet le repérage peut être plus complexe dans cette population, avec des signes plus discrets ou trompeurs. Les différentes stratégies de prévention du suicide seront abordées avec un focus sur la personne âgée, population à risque et néanmoins encore trop peu concernée par les actions de santé publique. Le concept théorico-clinique de reliance sera central en montrant la pertinence de cette approche en matière de thérapeutique et de prévention.
Actuellement, la maison de repos est un lieu de soins où accessoirement des personnes âgées vivent. Cela est associé à des conséquences difficiles pour tout un chacun: résidents, famille et professionnels. Sur base de ces constats, proposons et discutons des valeurs et principes guidant une évolution du secteur.
Les chiffres sont unanimes, la qualité des soins est bonne, mais perfectible en Belgique. Après avoir revu les chiffres clés et la performance de nos organisations de soins, nous verrons qu’il est tout à fait possible de modifier nos pratiques en redonnant du sens à nos actions. Par la mise en place de processus stable, il devient alors possible de se focaliser sur l’essentiel dans nos professions: les personnes, quels soient patients, résidents ou travailleurs du secteur de la santé. Une innovation et une exnovation vitale pour le secteur.
Après une crise sanitaire qui n’a pas manqué de relever les limites de l’hébergement pour séniors dans les médias, le couteau s’est à nouveau enfoncé dans la plaie avec la sortie du livre « Les Fossoyeurs » et les pratiques scandaleuses qu’il dénonce et attribue à certains groupes de maisons de repos. Ce que la presse et les lanceurs d’alertes diront rarement, parce qu’ils n’en savent rien, c’est que l’équation à résoudre pour garantir un projet d’hébergement et de soins de qualité est très compliquée, que le nombre de facteurs qui entrent en jeu est considérable, que personne n’est à l’abri du faux pas... même avec les meilleures intentions. Dès lors, comment porter un projet d’établissement pour séniors en l’orientant résolument vers la qualité de vie tant pour celui qui y habite que celui qui y travaille ? Des maisons de repos se sont lancés dans ce défi depuis quelques années, avec succès. Ces institutions se sont réinventées pour se transformer en véritables lieux de vie. Changement de structure, de culture, de pratiques… pour l’épanouissement des résidents, des familles et des équipes.
Le propos entend dévoiler le parcours de ces établissements, non pas comme un énième success case soit disant atteignable en un claquement de doigts, mais comme une métamorphose faite d’étapes successives. Celles-ci les ont amenés à se confronter à leurs habitudes, à dépasser les cadres de références et à proposer des alternatives qui donnent envie.
Aujourd’hui la profession d’ergothérapeute évolue et entre dans une réelle dynamique de réflexion contribuant à l’amélioration des soins en maison de repos. Nous évoquerons lors de cette conférence les points importants telles que: la législation, les difficultés et manques sur le terrain mais également les ressources, les outils et expériences du terrain avec l’ASBL les formations du soi.
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